dimanche 13 juin 2010

Où en est Re-

La fin de la résidence est imminente et si vous passez de temps à autre sur ce blog, vous avez pu remarquer qu'il part à la dérive faute de direction, et de pilote. Cela ne signifie pas que j'ai renoncé à Re- ; il avance, il avance (je vais en parler plus bas)… Mais, à vrai dire, le goût de nourrir ce blog m'a passé.* En partie parce que l'éparpillement de mes activités a réduit le temps que je pouvais y consacrer – elle est loin l'époque où je postais cinq messages par semaine –, et en partie aussi parce que la réflexion sur le livre s'épaississant (je n'ose pas dire "se développant" car elle peut être tout aussi bien régressive), il m'est devenu de plus en plus compliqué de faire part de toutes les valses-hésitations, tergiversations, marches arrières, corrections tatillonnes qui l'accompagnent.
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Re- n'est pas à terre, comme pourrait le laisser croire la photo de Daniel, mais l'état de chantier dans lequel il se trouve** et le temps relativement restreint que j'ai ces jours-ci à lui consacrer font que je ne peux plus passer autant de temps à le commenter qu'à l'écrire.
Vous me ferez remarquer, et vous aurez raison, que le projet initial impliquait justement que les textes du blog soient la "nourriture" privilégiée du livre. Alors je dois bien admettre que, de ce point de vue-là, c'est un échec. Je n'ai pas réussi à tenir la cadence.
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L'auto-flagellation cependant n'est pas une solution et Re- existe bel et bien. C'est-à-dire plus précisément que les poèmes*** sont en train de s'écrire et que leur tonalité, leur physionomie sont de plus en plus claires dans mon esprit. Avec, encore une fois, toutes les réserves d'usage, les re- ou dé- cadrages que cela implique. À l'heure qu'il est, 12 fatras sont écrits. C'est peu, certes, mais c'est beaucoup.
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Les faux textes par contre sont au point mort. Et c'est aussi une des raisons qui ont fait le ralentissement du blog. Je ne suis plus satisfait de mes postulats de départ. À la relecture, ça ne marche pas, tout simplement. Je ne compte pas pour autant abandonner le concept "fausses / belles pages" mais je ne sais pas encore comment régler le problème. J'ai quelques idées mais pas réellement formelles (et à ce stade de ma réflexion, ce sont les seules qui vaillent). Je m'en sortirai.
En attendant que va-t-il arriver au blog ? Il va bientôt s'arrêter, c'est certain, en ayant à moitié rempli son office : piste d'élan, journal des premières heures (et c'est déjà pas mal) mais pas la machine à produire que j'espérais (j'en suis seul responsable, encore une fois).
Mais il y a tout de même une chose qu'il me faut achever, sinon quoi l'opinion que j'ai de moi-même (plutôt "moyenne +" en ce moment) va s'effondrer radicalement : terminer le commentaire de ma "longue liste de titres". Si je ne suis pas capable de faire ça, vraiment, je ne veux plus, pour peu que vous me reconnaissiez, que vous me saluiez dans la rue. Donc : ce blog ne baissera définitivement le rideau qu'une fois la rétrospective des titres potentiels complétée. C'est dit. Ce qui ne me prendra sans doute pas très longtemps, mais qui pourrait bien dépasser de quelques jours, voire de deux ou trois petites semaines, la date-butoir du 30 juin, fin de ma résidence.****
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* Même la photo de ce message n'est pas de moi mais de Daniel Levin Becker (de l'Oulipo) qui me l'a envoyée en pensant que ça pourrait me servir. Il avait raison.
** Vous voyez les gravats ?
*** Des fatras, vous vous rappelez ?
**** qui est aussi la date de ma rencontre avec Bénédicte Vilgrain et l'éditeur Alain Bercet (de Héros-limite), je l'annoncerai plus longuement très bientôt.

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